Les points forts
de la visite du JinyaHIGHLIGHT
Le Takayama Jinya, le seul vestige restant d'un poste de daikan/gundai au Japon, dont les bâtiments principaux ont subsisté. Nous vous présentons les six endroits qu'il ne faut absolument pas manquer parmi les nombreux incontournables.
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Seigaihavagues bleues de l'océan
Le seigaiha présent dans le tokonoma (alcôve) à l'entrée est un motif porte-bonheur représentant les vagues, populaire à l'époque Edo.
On raconte que le motif des vagues qui s'étendent à l'infini renferme le vœu de prospérité et de paix éternelle.
À l'époque, le motif de seigaiha n'était pas dessiné uniquement dans le tokonoma, mais sur l'intégralité des murs et des portes coulissantes de l'entrée. Sa puissance submergeait certainement les visiteurs.
Actuellement, le motif dans le tokonoma (alcôve) est une reconstitution alors que l'original peut être admiré dans l'onkura (grenier à riz).
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Mamuki usagilapins de face
Ornements destinés à cacher la tête des clous ayant été plantés, en particulier sur les nageshi.
Il est dit que les lapins sont connus pour apporter la chance, car ils ont de nombreux petits, mais portent également la signification de protection des bâtiments contre les incendies.
* Les nageshi constituent des pièces courantes de l'architecture japonaise. Fixées à l'horizontal sur la face des colonnes, elles relient celles-ci entre elles.
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Arashiyama-no-maSalon du gouverneur
Ce salon se trouve dans la résidence de fonction où vivaient les daikan/gundai qui avaient été dépêchés d'Edo, avec leurs familles.
Cette pièce était utilisée par les daikan/gundai au quotidien. Au fond, une pièce réservée à la cérémonie du thé a été aménagée. Par ailleurs, le arashiyama-no-ma (nom actuel) était appelé goima, à l'origine.
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OhiromaSalle de conférence
Cette salle fut construite suivant le style architectural shoin zukuri servant aux évènements annuels importants, à commencer par les festivités du Nouvel An. Elle est constituée d'une suite de trois pièces de 49 tatamis et constitue le plus grand espace au sein du Tamayama Jinya.
Le long du engawa, on peut y admirer la vue sur le jardin qui change au fil des saisons.
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OshirasuCour de justice
Lieux où l'on procédait aux interrogatoires des prévenus et où étaient prononcés des jugements. La salle servait de tribunal lors des procès. Il existe deux oshirasu dans le Jinya.
D'une part, il s'agissait de lieux ressemblant à nos actuels « guichets administratifs » où l'on recevait les plaintes et demandes du village. D'autre part, ils remplissaient le rôle de tribunal, car on y réalisait les interrogatoires et les procès des personnes ayant commis un crime.
Les interrogatoires à l'époque Edo accordaient une importance particulière aux aveux. Pour cette raison, des tortures cruelles auraient été infligées en cas d'impossibilité à obtenir ces aveux. Cependant, on pense que les instruments de torture entreposés au Takayama Jinya servaient à impressionner les gens et la torture aurait été pratiquée en réalité dans la prison (aux alentours de l'actuel Ebisaka à Kamiichinomachi).
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OnkuraGrenier à riz
Grenier à riz où était conservé l'impôt en riz collecté dans les villages voisins. En 1695, juste après être devenu un territoire direct du shogunat, il fut déplacé depuis la troisième partie intérieure du château de Takayama (Sannomaru) et reconstruit ici. Sa construction daterait de 1600 lorsque le Sannomaru a été construit et il s'agit du grenier à riz (dozo) le plus ancien et le plus grand qui subsiste de l'époque Edo dans le Japon actuel. La spécificité est son toit dit en bardeaux itabuki et l'utilisation de la technique ishibuki nagakurebuki, n'ayant recours à aucun clou, les planches étant fixées avec des tiges et des pierres. Le matériau utilisé est le thuya noir (nezuko) de la famille des cyprès du Japon qui présente l'avantage de repousser l'eau grâce à la présence importante de graisse. (Dernièrement, on utilise également du cyprès de Sawara ou du cèdre du Japon). On retourne ces bardeaux de haut en bas et de l'endroit à l'envers tous les cinq ans afin de porter leur durée de vie à 20 ans. Cet artisanat qui met en valeur les matériaux continue d'être transmis de nos jours encore.
Alors qu'on voit de moins en moins de toit en kurebuki dans le pays, la transmission des techniques dites de kurehegi et de kurebuki représente un défi pour que cette tradition se poursuive à l'avenir.